Vos magazines préférés vous montrent des jeunes femmes très minces sur des couvertures et vous incitent à perdre les quelques kilos disgracieux que vous avez accumulés …
Pour se renouveler, ces journaux inventent régulièrement des régimes différents : le « régime sans ceci » ou le « régime sans cela » …
J’avoue être contre les régimes car ils entraînent des frustrations lors de la prise alimentaire et de la culpabilité si tout d’un coup nous nous octroyons des aliments dit « interdits ». Ce qui par conséquence, se traduit par une reprise de poids même en général plus élevé qu’avant de s’être mis au régime, due à la compensation psychologique de cette privation alimentaire.
L’expérience m’a appris à bannir ces « régimes pour tous » pour tenter au contraire d’apporter des conseils alimentaires personnalisés. Ou alors de les utiliser de manière exceptionnelle dans des buts bien particuliers.
Un régime adapté à chacun
Pour cela, il faut d’abord analyser les carences (les déficiences nutritionnelles en vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras…) et la tolérance personnelle aux nutriments, aliments, additifs…par un bilan bio nutritionnel et différents tests.
Ce phénomène de tolérance intervient au niveau de la paroi intestinale de l’intestin grêle.
On parle aujourd’hui de « tolérance » : les aliments sont décomposés dans votre tube digestif et ces composants ne doivent pas agresser la paroi de notre intestin, sous peine, à la longue, de l’altérer physiquement.
Vous le savez, une bonne digestion, commence dans la bouche avec vos papilles gustatives. Vos parents vous le rabâchaient, et comme souvent ils avaient raison : il est capital de bien mâcher.
Pourquoi ? À travers la mastication, la salive joue un rôle essentiel dans le processus de digestion, qui se poursuit dans l’estomac et le haut de notre intestin (duodénum) où les enzymes hépatiques, biliaires et pancréatiques jouent un rôle capital.
Mais c’est au niveau de l’intestin grêle que la partie essentielle va se jouer.
En présence d’un aliment, votre système de défense va réagir de trois façons différentes en créant si nécessaire des anticorps (IgA, IgG ou IgE).
Il le laisse passer sans réagir, l’aliment est reconnu et accepté.
Il réagit quand il ne reconnaît pas l’aliment et fait intervenir le système immunitaire. On parle alors d’hypersensibilité alimentaire.
Il réagit quand certains aliments contiennent des molécules qui entraînent des réactions toxiques non immunologiques : on parle dans ce cas d’intolérance alimentaire.
C’est impressionnant. Le système immunitaire de l’intestin grêle est le plus important du corps. Il est pourvu de cellules immunitaires sur toute sa longueur (5 à 7 m) et sur toute sa surface (environ 200 m² !).
La protection agit de 3 façons :
Un phénomène « d’exclusion » grâce à des anticorps de type IgA : les substances étrangères sont éliminées avant de passer la barrière intestinale.
Un phénomène « d’élimination » : certains agresseurs sont éliminés par les cellules du foie.
Un phénomène de « tolérance orale » par lequel certaines substances étrangères sont « tolérées ».
L’hyperperméabilité intestinale : la porte ouverte à de nombreuses maladies chroniques
L’intestin grêle est habituellement imperméable.
Théoriquement, aucune macromolécule ne peut donc le traverser sans avoir été préalablement décomposée en molécules simples. Cette imperméabilité est réalisée grâce à des jonctions serrées entre les cellules de la muqueuse intestinale.
Mais en réalité, cette étanchéité est rarement totale.
De faibles quantités de macromolécules arrivent à passer malgré tout. Pourtant on ne décèle pas, normalement, de réponse immunitaire : c’est ce que l’on nomme, dans ce cas, un phénomène de tolérance orale.
On le voit, en pratique, l’intestin grêle est donc souvent fragilisé.
Quels sont les coupables ? Certaines bactéries, des champignons (mycoses) ou des parasites, mais aussi la présence de toxiques issues de votre environnement, tels des métaux lourds, des pesticides, des colorants, des agents conservateurs ou d’autres molécules étrangères à l’organisme (xénobiotiques). Certains traitements au long cours comme les anti-inflammatoires, les antibiotiques ou l’aspirine affecte cette partie essentielle de votre organisme.
De la même manière, il semble que la présence trop fréquente d’alcool ou de ses dérivés, induise à la longue une agression. Ces altérations provoquent une modification de la structure des cellules de la paroi intestinale (en anglais « tights junctions »), une aggravation en retour de la dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale) et une diminution de l’étanchéité entre chaque cellule.
Certains aliments incomplètement digérés vont alors traverser anormalement la paroi. Le système immunitaire ne les reconnaît plus et va réagir de différentes façons, notamment par des réactions dites « allergiques ».
Ces hypersensibilités alimentaires ou allergies de type III qui vous gâchent la vie
Que se passe-t-il alors ?
Les aliments responsables vont entraîner l’apparition d’anticorps du type IgG. Ces anticorps, contrairement aux IgE ne provoquent pas de manifestations cliniques immédiates.
Mais ils ne sont pas inoffensifs pour autant. Ils vont former avec l’aliment un « complexe immun » qui sera par la suite déposé dans certains tissus comme la peau ou les articulations.
Ces complexes immuns sont d’autant plus importants que l’aliment est consommé fréquemment et de façon répétitive.
Et c’est là que les problèmes deviennent criants : les dépôts augmentent et entraînent certaines maladies qu’on appelle « auto-immunes » (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, diabète de type 1…).
Toutefois, une accalmie reste possible !
L’arrêt, même momentané, de la consommation de ces aliments permet à l’organisme d’éliminer ces déchets et de retrouver un état quasi normal. Ce sont ces maladies que le docteur Jean Seignalet appelait d’un terme imagé : « maladies d’encrassage ».
De nombreuses études démontrent qu’une alimentation de type crétois protège vos intestins. Ceci vous permet de vous protéger de toutes ces maladies inflammatoires de bas grade chroniques (MICI) ou systémique ; telles le syndrome de l’intestin irritable, la maladie de Crohn, la RCH (Recto cholique Hémorragique), le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth : pullulation bactérienne dans l’intestin grêle)…
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